Mission [PV avec Inari]

Inari était toujours près de lui, calme mais surtout très très attentive. Elle ne voulait aucunement raté ne serait-ce un détail. Elle savait que c’était quelque peu un traitement de faveur et elle voulait s’en montrer digne.

Elle-même, sa vie n’avait pas été facile mais à sa manière. Il y avait eu un massacre, un massacre de corps, de principes, d’acquis, d’enfance…

Même sa nature avait été broyée tout comme celle de son supérieur.

Enfin… Un supérieur parlerait de sa vie comme ça à une subordonnée dont il venait à peine de voir ses prouesses ? Encore, Inari n’avait pas donné le meilleur d’elle-même mais elle voulait surtout qu’il sache compter sur elle. De nature loyale, peut-être froide mais Inari n’avait jamais abandonné qui que ce soit même si la situation était désespérée. Après tout, c’est comme ça qu’elle était devenue possédée.

Elle revoyait son enfance à travers celui de Gabranth, posait ses yeux sur ses doits entrecroisés comme une position de méditation pour avoir accès à ses souvenirs de la manière la plus adroite et la plus précise qu’il pouvait se permettre. Il lui avait promis, il avait pris un engagement envers elle et essayait du mieux qu’il le pouvait pour remplir sa part du marché.

Quel marché ? Négociation ? Rien de cela, ce n’était juste qu’une discussion entre deux adultes.

Inari se souvenait d’une chose : ce qu’elle souhaitait le plus à chaque fois qu’elle se souvenait du meurtre de ses parents. Toujours seule, toujours à ruminer le cruel mot vendetta. Un mot promettant un sens à une existence jusqu’à ce qu’elle soit assouvi où l’on ne faisait que ressembler à l’ombre de soi-même.

Elle ne voulait pas sombrer ainsi mais…elle ne voulait pas que ça s’applique aussi à Gabranth.

Elle s’allongea doucement et entraîna Gabranth près d’elle.

Son armure était froide mais elle espérait que son corps dégagerait assez de chaleur pour venir chatouiller sa peau et le rassurer.

Ses bras l’entouraient, silencieusement.

Inari, elle, ne répondit même pas à sa question.

Elle laissait aller son corps contre son armure sans un mot.

Après mon récit, je ressentais comme de la compassion, comme du déjà vécu par Inari. A croire que nos passés avaient été presque les mêmes. Quoi que vu mon âge, je pense largement avoir un passé lointain que le sien.

Elle m’entrainait avec elle en arrière, allongé sur le lit, presque encore une fois dénudé du drap, elle me prenait dans ses bras, cherchant chaleur et réconfort…mais toujours inhabitué à ce genre de pratique de tendresse, je plaçais simplement mes bras dans son dos, pour le lui caresser légèrement, avec le peu de douceur que je savais donné.

* Et bien…sous ses airs de jeunes femmes froides, se cachent une fille bien sentimentale et expressive…*

Cette scène je l’avais vu des milliers de fois, prendre quelqu'un dans ses bras, un ami, un parent, soit pour être content de le revoir après un moment, soit pour un besoin d’affection, ou un besoin d’être rassuré. Je la laissais faire à sa guise jusqu'à ce qu’elle se délasse d’elle-même, combien de temps cela allait duré, je l’ignorais, cependant je fermais les yeux, ne pensant à rien, gardant mon armure sur moi, mon casque sur la tête, qu’elle n’avait d’ailleurs encore jamais vu. Peut-être me demanderait-elle de l'enlever un jour, car mon visage, elle ne l'avait encore jamais et peut-être que sa curiosité lui demandera de me l'ôter...mais en attendant :

Le silence règne…

[HJ : Ceci est le dernier post d’Inari]

Juste une offrande rien de plus, rien de moins. Même en essayant de trouver une raison, Inari n’en trouvait pas. L’envie de donner seulement même sans bons résultats, ce n’était pas assez ?

Gabranth était libre de rendre ou pas, d’apprécier ou non ou d’être indifférent, c’était son choix.

En ce qui concernait Inari, elle ne ressentait pas grand-chose, comme un déjà-vu mais qui ne lui appartenait pas, presque de la lassitude.

Erreur, ça vient de lui, je pense…

Autant demander et non de perdre son temps. Tout ceci n’était pas pour elle mais pour lui et lui seul. Qu’importe son sort, elle n’en voyait pas l’inconvenance. Nue oui et ? Après ? Ca n’engageait personne à quoi que ce soit…

- Cette preuve d’affection, c’est pour vous et non pour moi. Si vous vous en lassez déjà, libre à vous de partir. Même si ce que vous me faites est plaisant, ça le serait plus si vous vouliez vraiment me donner de l’affection. Je ne demande rien sinon du respect, Gabranth…

Elle voyait qu’il était plus âgé qu’il ne le paraissait mais ce regard plein de jugements au nom de l’expérience n’allait rien faire sinon dégrader leurs rapports.

Quelque part, elle regrettait. Elle regrettait de se montrer proche de lui.

Inari, comme tout le monde, n’aimait pas œuvrer si c’était pour n’avoir aucune réponse en retour.

Pas forcément un retour, juste un signe.

Elle resta néanmoins dans ses bras, ferma les yeux et s’endormit.

Le temps passait sans qu'aucun de nous deux ne faisaiebt vraiment quelque chose...juste dans les bras de l'autre. J'étais certes homme, mais d'un côté je ne l'étais plus vraiment...

*Est-ce que vivre comme je le fais...avoir vécu comme je l'ai fais...vivre aussi longtemps fait-il de moi encore un être humain...?*

Tout en réfléchissant de mon côté, elle me parla. Elle appréciait, mais pour qu'elle le soit plus, il faudrait que je le veuille vraiment dit-elle...mais je ne suis pas comme ça...et je n'y arrive pas.

Un être de chair, de sang et d'os. Je n'étais plus qu'une armure vide, seul mes traits physiques pouvait me faire pensé que j'étais encore humain, et encore...

Inari s'endormit dans mes bras. Je la laissais seule pour se reposer, en prennant soin de ne pas la réveillé, je placais sa couverture par dessus, et m'en allais. Je rejoignis ma cabine.

La nuit tomba lorsque l'on arrive au port, tout le monde descendit et eurent premission de rentrer chez eux, moi je restais sur le bateau.

» Inari Sayonakidori
» Techniques d'Inari
» [Un pirate dans la ville ~ Inari]