[Un pirate dans la ville ~ Inari]

Pirates Messages : 16 Date d'inscription : 17/10/2009

Un fruit du démon. C'est ainsi que l'on appelle l'étrange fruit récolté lors de la cueillette journalière. S'il l'avait su, le jeune agriculteur y aurait réfléchi à deux fois avant de l'engloutir d'une traite. Mais après tout, il ne regrettait pas son acte. Il s'était vu accordé un pouvoir, qui le différenciait à présent des autres. Il n'était plus comme le commun des mortels, à présent qu'il disposait des capacités comparables aux célèbres pirates ou agents de la marine. Son avenir venait donc de s'éloigner des orangers...

A présent, maitriser ce pouvoir devenait nécessaire. Le changement de taille. Qu'elle idée folle ! Malgré tout ses efforts, ses souhaits n'étaient pas souvent réalisées. Et bien souvent, ses sentiments étaient plus à l'origine des changements de taille, que sa volonté. Il s'était vu rapetissé à une taille de souris, en présence de jeunes demoiselles, par exemple. Et combien de fois avait il failli traverser les murs de sa chambre, suite à une croissance non contrôlée....

Rester dans la famille était donc impensable, pour la sécurité de tous. C'est ainsi que le fils unique Kazuomi se retrouva dans cette grande ville commerçante que l'on nomme Valentisland. Les tentations de dépenser de l'argent inutilement y était très forte. Mais pour le moment, Naru tenait bon. Il s'accorda juste un verre dans une taverne, histoire de se déshydrater. Le choix des enseignes ne manquait pas. L'unique élément qui se faisait rare était une boisson au prix non exorbitant. Tout était chère et enchainer les tavernes n'y changerait rien, les taverniers s'étant surement accordés sur les prix à fixer...

Enfin, il décida de s'installer à une table, d'une taverne bien remplie. Le monde présent dans le lieu rendait Naru nerveux. Et s'il n'arrivait pas à contrôler son pouvoir ? S'il se mettait à croitre jusqu'à écraser tout les clients. Pire encore, il pourrait rapetisser et se faire marcher dessus... Ses craintes étaient justifiées, puisque ses vêtements ne dissimulaient déjà plus son nombril. Il venait déjà de gagner quelques centimètres. Heureusement cela semblait s'être calmé. Il tentait de garder son calme et de finir calmement son verre, espérant que personne n'aurait aperçut sa croissance....

[HJ : Ca se passe avant mon arrivée à South Blue et ma rencontre avec l’Amiral Gabranth]

Après avoir lu, relu et encore et encore sa lettre d’affectation, Inari, au comptoir, soupirait. Elle le savait, elle l’avait toujours su, ses supérieurs ne la lâcheraient jamais : le prix d’avoir avalé un fruit du démon, c’est de monter en grade un jour où l’autre. Vu le niveau de son fruit, elle se frotterait à plus fort qu’elle mais arriver à se débrouiller d’être sous les ordres d’un Amiral digne de ce nom. Pas une brute qui ne sert que de « bélier » si elle pouvait se permettre l’idée. Loin d’elle d’avoir affaire à un molosse sans cervelle avec des pouvoirs du démon…

Cependant, son intuition lui disait autre chose, quelque chose qu’elle n’allait pas regretter, que sa chance allait enfin tourner à son avantage… Ou plus… Elle ne savait pas trop, à fixer le reflet de son verre empli d’eau seulement. Et c’est là où elle vit quelque chose d’incroyable.

C’est moi ou…il a…grandit ?

Et à vue d’œil. Pourtant, Inari n’était pas malade, ni fatiguée, n’avait pas bu et avait mangé à sa faim…elle le pensait sincèrement. Elle renifla l’air, sépara les odeurs dites « intempestives » de la taverne.

Des oranges…

Ca l’avait d’un coup charmée. L’odeur des oranges. Un véritable délice qu’elle savoura les yeux fermés.

Pirates Messages : 16 Date d'inscription : 17/10/2009

D'où venait cette étrange sensation ? Cette impression que chacun de vos gestes soient épiés, à votre insu. Prenait elle naissance de la paranoïa de Naru ou ces craintes étaient elles fondées ? L'unique moyen d'en être persuadé restait de prendre le soit disant espion en plein action. Plus facile à dire qu'à faire...

Jetant des regards de droit à gauche, tournant sur soit de temps en temps, le peu de discrétion de Naru attirait bien plus l'attention sur lui. A présent, plus d'une paire de yeux s'étaient tournées vers la garçon. Conscient de son comportement intriguant, Naru décida de quitter ce lieux, sentant son stress grandir. Il lui en faudrait peu pour perdre le contrôle de son pouvoir...

Ainsi, Naru se leva précipitamment de sa chaise. Un peu trop même, puisqu'il la renversa. Il ne prit pas la peine de la remettre en place, ne souhaitant pas s'éterniser ici. Mais l'envie de changer d'air n'était pas l'unique raison. Dans la panique, Naru venait de dépasser les deux mètres de haut, prenant une vingtaine de centimètres d'un coup. Il traversa alors rapidement la salle et enfonça les portes, soulagé d'être à l'extérieur...

A peine avoir mis le pied dehors, il s'adossa contre le mur de la taverne, se laissant tomber au sol lourdement. Ses vêtements le seraient tellement, qu'il en avait du mal à respirer. Son ventre était totalement à l'air et ses vêtements risquaient de craquer à tout moment....

Même boire un verre est devenu impossible...

Encore une fois, toujours dans le reflet de son verre d’eau, l’homme en question se leva d’un bond pour se ruer vers la sortie sans avoir consommé proprement. Quelque part, Inari s’en voulait, elle savait que c’était de sa faute, qu’elle n’aurait pas du le remarquer de la sorte mais cela lui semblait assez curieux. Elle-même était curieuse mais elle gardait son sang-froid, se découvrir en public était chose aisée. Toutefois, elle n’avait jamais songé que des êtres ayant mangé un fruit du démon pouvaient ne pas contrôler parfaitement leurs nouveaux dons. Rien ne disait que c’était le cas, l’évidence sans doute…

Elle ferma les yeux aux remarques désobligeantes du patron. Deux minutes plus tard, elle demanda un pichet d’eau et elle eut avec une part de tarte. Inari avait la côte et pensait bien à exploiter le filon : elle assurait que les gars se tenaient tranquille grace à son statut de Marine et elle avait droit à certains extras. Inari n’était pas du genre à profiter mais elle voulait que le patron paie pour ses remarques.

D’un geste souple, elle s’empara de son verre presque vide, le verre que l’inconnu avait abandonné, le pichet d’eau fraîce et la part de tarte aux pommes de la dame du patron.

Elle sortit et grace à l’odeur des oranges, elle le trouva.
Elle s’assit à côté de lui, posa les deux verres à leurs pieds ainsi que le pichet et elle lui tendit la part de tarte.

- C’est pour me faire pardonner, tiens, dit calmement Inari avec un sourire pâle mais franc, ses yeux blancs dans les siens.

Pirates Messages : 16 Date d'inscription : 17/10/2009

Adossé contre le mur de la taverne, la récente victime des aléas de ce maudit fruit du démon réussissait tant bien que mal à récupérer son calme et son apparence normale. Les yeux fermés, il occultait le monde qui l'entoure, se concentrant uniquement sur sa propre personne, ce qui eut des effets quelque peu positifs.

Après avoir repris le contrôle de ses pouvoirs, la brebis égarée ouvrit ses paupières et découvrit une femme se tenant en face de lui. Il regretta de ne pas l'avoir entendu arriver, n'aimant pas être pris au dépourvu. Du coup, il tentait de garder son calme, restant aussi muet qu'une carpe. Un pichet d'eau dans une main, une tarte dans l'autre, elle se permit de s'assoir à ses côtés, déposant deux verres à leurs pieds. Puis elle lui tendit la part de tarte, que Naru accepta machinalement. Il la prit en main, se demandant qu'est ce qui aller en faire. La manger certainement. Mais s'il s'agissait d'un piège ou... Non ! Oublions la paranoïa ! Cela n'amènerait rien de bon....

Alors que le craintif intimidé amenait la tarte à ses lèvres, la mystérieuse femme s'excusa. Naru ne comprenait pas pourquoi elle s'excusait.

Ne vous excusez pas. Cette tarte n'est pas si mauvaise. Et puis, cela change de mes habitudes... En parlant d'habitudes, offrir des parts de tartes aux inconnus en est une pour vous ?

Inari éclata de rire en prenant soin de couvrir sa bouche avec le dos de sa main droite. Elle était tellement surprise de voir un autre possédé qu’elle ne s’était même pas expliquée !
Sa propre stupidité avec de quoi causer une telle hilarité. Elle servit donc un verre d’eau fraîche à l’inconnu et aussi dans son propre verre.

- Je m’excusais surtout de vous avoir vu à l’œuvre sans le faire exprès ! Je vous ai tellement mis mal à l’aise que vous êtes parti sans consommer ! Loin de moi à l’idée de vous déranger alors que vous vouliez seulement vous désaltérer… C’est moi qui vous ai vu d’un coup grandir…

Elle le regarda, d’un air compréhensif, sans peur. Selon certaines déductions, il avait la capacité de contrôler sa taille, seulement sa propre taille car son verre, la chaise ou la table n’avait pas rapetissé ou grandi. Il était nerveux… Il ne le contrôlait pas à son gré…

Ses sentiments alors… Un peu comme tous les possédés mais avec de l’entraînement, on y arrive…

Inari se disait qu’elle était de loin un très mauvais exemple. Elle était toujours calme et maître d’elle-même. Elle ne pouvait même pas comprendre aisément ce que ressentait cet homme et elle le plaignait. Cependant, rien ne disait que c’était irréversible. Néanmoins, il avait hérité d’un sublime pouvoir pas comme le sien… Une justice peut-être…

- Je m’appelle Inari, enchantée. Ne vous inquiétez pas pour votre secret, on partage le même je pense… dit-elle en buvant une gorgée d’eau calmement.

Pirates Messages : 16 Date d'inscription : 17/10/2009

A l'image d'une pièce théâtrale, le visage angélique du jeune acteur Kazuomi, interprétant le rôle d'un adolescent - adulte largué par les évènements, représentait à tout de rôle diverses émotions.

Acte un, scène un: la surprise.
Le regard perçant, agressant l'intimité de Naru, provenait donc des ces yeux blanchâtres ?
Acte un, scène deux: l'inquiétude.
Et si l'envie prenait, à cette belle inconnue, de dénoncer ses capacités ? Peu importe qui pourrait être intéressé par ces faits, Naru ne désirait aucunement être considéré comme une monstruosité.
Acte un, scène trois: le soulagement.
Qu'entendait elle par le partage d'un secret identique? Cela supposait qu'elle aussi avait croqué un fruit du démon. Quel pouvoir pouvait elle bien posséder ?

Vous semblez vous en sortir mieux que moi, Inari... Je m'appelle Naru, Naru Kazuomi ! J'étais il y a pas de jours un simple agriculteur. Les oranges ! Moi et ma famille cultivons les oranges. Du moins, il en était ainsi pour moi, jusqu'à ce que.... jusqu'à ce que je croque ce fruit... Depuis j'essaye de vivre avec, mais j'ai du mal à m'y faire....

Est ce malpoli de vous demander quel est votre pouvoir ? Le mien je pense que vous l'avez remarqué... Je peut grandir ou rapetisser autant que je le veux, et même lorsque je ne le désire pas...

Sans s'en rendre compte, Naru venait de finir la tarte. Il attrapa son verre d'eau et le descendit d'une traite. Il se sentait bien mieux à l'extérieur de la taverne, accompagné d'Inari.

En voilà une explication : il était tout frais comme possédé ! Inari, encore une fois, n’avait pas de bonnes références : ce n’était pas comme si les possédés se dévoilaient au grand jour en disant dans les journaux les secrets de leur fruit… Tout résidait dans le secret mais il y avait une distinction à faire entre secret et aide. Selon ses principes, Inari ne pouvait sûrement pas le laisser comme ça en plan, sans même en parler librement avec lui.

Ses pensées dérivaient sur bon nombre de questions… Ennemi ou pas ? Elle s’en fichait quelque part… ce n’était pas cela qui comptait.

Sa logique était de suivre son instinct et dans le moment présent, ce qui lui permettait d’être une bonne analyste et surtout très rapide. Etre intelligente avait de quoi lui donner des bonus mais son calme avait toujours été son plus fidèle ami.

Son calme était olympien, son instinct ne lui révélait aucun danger, elle plaisantait et discutait bien. Elle n’avait vraiment pas à s’en faire alors qu’elle était en bonne compagnie !

- Ha ! C’était donc ça l’odeur suave émanant de vous ! Vous étiez agriculteur ! Ca tombe sous le sens… Vous savez, ce fruit fait partie de votre vie maintenant, vous arriverez à vous y faire sans même vous en apercevoir. Personnellement, je n’ai pas un don aussi extraordinaire que le vôtre… Je me transforme en femme-renarde… Je suis rapide et discrète avec. Le problème, ce sont des instincts animaux… Mais voyons le bon côté des choses : j’ai des sens beaucoup plus développés et je suis beaucoup plus agile surtout, expliqua Inari avec une joie à demi dissimulée.

Etrangement, elle adorait sa compagnie surtout sa façon de parler et de se conduire. Charmant en somme.

Pirates Messages : 16 Date d'inscription : 17/10/2009

J'aurais apprécié la compagnie et l'aide d'une jeune femme comme vous Inari, lors des cueillettes. Rapidité et agilité, que demander de plus ! Personnellement, j'aimais me promener entre les rangées d'orangers, rester à l'extérieur toute la journée. Dès que je suis entre quatre murs, j'étouffe. Si je l'aurais pu, plus d'une fois je serais resté dormir à la belle étoile. Enfin... Je doute qu'une vie d'agricultrice ne vous tente. Il ne faut pas avoir peur de la routine et se suffire de peu de choses.

Rejetant une mèche de cheveux en arrière, Naru offrit un véritable sourire à Inari. Il se plaisait en compagnie de cette femme, sans véritablement savoir pourquoi. Mais dans tout les cas, il respirait à nouveau et se sentait à l'aise. Le seul fait quelque peu gênant restait sa grande taille et surtout son accoutrement. Ses vêtements menaçaient de craquer à tout moment... Tant qu'à faire autant se débarrasser de ce haut qui l'oppressait terriblement. Naru se mit torse nue, abandonnant les restes de tissu qui lui servait il y a quelques minutes de T-shirt. Il se releva de toute sa hauteur ensuite et se pencha vers Inari.

Je vous remercie pour le verre d'eau et la part de tarte. Vous ne m'étiez aucunement redevable, alors maintenant c'est moi qui le suis pour vous. J'ai une course pressente à faire en ville. J'ai entendu dire qu'un marchant vend des vêtements tissés dans un textile incroyable ! Ces derniers s'adapteraient à la taille de la personne, que celle ci se mettent à rapetisser ou grandir. J'aimerais me retrouver nu, sans le vouloir. Vous me comprenez... Alors désireriez vous vous joindre à moi ? A moins que vous n'ayez d'autres occupations de prévues, je le comprendrais... Et au pire, si l'envie de me revoir vous prend soudainement, vous n'auriez qu'à vous fier à votre odorat et chercher un homme empestant l'orange hi hi

Etrangement, Inari n’était pas gênée de le voir torse nu. Elle y était habituée, histoire de ne pas céder à une gent masculine trop machiste de la Marine. Rares étaient les hommes bien courtois… Là, pour une fois, il était charmant, d’une taille respectable… C’était si rare qu’elle estimait un homme à un niveau relationnel… Sûrement ridicule en y pensant mais l’instant présent était si prenant…

- J’aimerais une vie d’agricultrice mais j’ai quelque chose à faire avant, un nom à redorer… C’est vraiment plus ennuyeux qu’une vie d’agriculteur, j’en suis sûre… ironisa Inari sur elle-même.

Elle examinait les courbes de Naru, elle le trouvait beau et aussi à son goût. D’un coup, c’est elle-même qui lui semblait étrange d’un coup. Elle avait à peine pensé aux hommes dans sa vie.

Fallait bien que ça m’arrive un jour, faut pas que je panique aussi. Normal que je réagisse à un homme si je suis moi-même une femme. Restons un peu logique tout en étant fantaisiste…

Inari le voyait se pencher près d’elle, elle ne cilla pas mais ne reculait pas non plus. Il fallait qu’elle se l’avoue : elle adorait son odeur, s’en rapprocher était synonyme de bonheur. Elle y était terriblement sensible.

A sa proposition, elle n’hésita pas une seconde.

- J’aimerais vous accompagner, j’ai des obligations mais j’en ai le temps. Je comptais partir d’ici dans trois jours. Je loge dans une chambre de cet établissement. Vous comptez rester ici combien de temps ?

Pour sûr, elle osait espérer une réponse affirmative. Elle voulait profiter de sa présence plus qu’exquise…

Pirates Messages : 16 Date d'inscription : 17/10/2009

Vous savez, ce n'est pas comme si j'occupais un poste de haut rang dans la marine. Si vous le désirez je vous accorde mes trois prochains jours. C'est dommage que l'on vous attende ailleurs. Et puis je ne suis là que depuis ce matin... Je n'ai pas encore réfléchie à l'idée de passer la nuit ici. Mon but premier restait de trouver une garde robe appropriée.

Naru invita Inari à se lever, en lui tendant la main. Il était ravi du fait qu'elle accepte son invitation. Un refus de sa lui aurait miné le moral.

J'espère que cela ne vous dérange pas, mais je pense avoir besoin d'un avis extérieur pour choisir mes nouvelles tenues. Je vous promet de ne pas être long ! Et si je met trop de temps, je vous offre un repas en contre partie, comme de toute manière je vous doit une part de tarte.

[Désolé c'est court, je ferais mieux promis ><]

Inari sourit agréablement, ça faisait longtemps qu’elle ne s’était pas sentie aussi…libre… Avec un homme surtout, elle ne s’imaginait pas sympathiser avec un étranger dans une ville si lumineuse.

Elle accepta de prendre sa main, très chaude par rapport à la sienne, toujours désagréablement tiède voire froide. Inari était un peu déçue d’elle-même, elle ne voulait pas le mettre mal à l’aise. Elle se mit debout, repoussa une mèche de ses cheveux châtains derrière son oreille par ce qui semblait être de la timidité et plongea son regard blafard dans ses yeux.

- Je sais que c’est vraiment trop demandé mais votre compagnie est vraiment plaisante… Je peux compter sur vous pour embellir mon séjour ici pendant trois jours ? Et n’imaginez pas que je râlerai car vous voulez prendre votre temps pour choisir vos vêtements. Moi-même, si quelque chose me tente, j’aimerais aussi m’offrir quelque chose…

Elle avait déjà l’idée d’une robe. Elle n’en avait presque jamais porté…

Elle approcha son visage du sien, l’air amusé.

- Et qu’importe qui invite qui… Manger avec vous, Naru, est une excellente idée…

Pirates Messages : 16 Date d'inscription : 17/10/2009

Comment peut on avoir des mains si froides avec une météo si agréable. Son fruit du démon en était surement à l'origine. Il devait en être de même pour ces yeux neigeux. Oubliant la sensation de froid, ce premier contact physique avec la jeune femme lui rougit les joues à un point qu'il n'aurait pas imaginé. Et comme il fallait s'y attendre, un sourire franc s'afficha sur son visage. Il aida alors Inari et à se lever et l'invita à le suivre. Cependant, un doute s'insinua chez Naru. Devait il lâcher sa main, comme celle s'y était à présent relevée, ou accepterait qu'il la lui garde. A aucun moment, Naru ne souhaitait se montrer lourd à aucun moment. Alors il lui tenait la main du bout des doigts, prêt à la lâcher à tout moment.

Je ferais de mon mieux pour être une compagnie agréable. Mais je ne vous promet rien. Je pense savoir où se trouve le commerce adapté. Je nous y guide, mais le choix du restaurant de ce soir vous reviendra, si cela ne vous dérange pas !

Un soudain doute s'insinua une fois de plus chez Naru. Quelle direction prendre ? Autant éviter de balader Inari dans tout le marché, au risque de l'ennuyer. Pour cela, la solution était simple. Naru se mit à grandir, jusqu'à dépasser le haut des bâtiments. De cette hauteur, il aperçut le commerce en question et le chemin à prendre. Il reprit alors une taille normale.

Je connais la route à présent maintenant hi hi

Dans l'entoushisame sa main frotta celle d'Inari et l'envie de la saisir fut tentante...

Inari trouvait cela étonnant et même extrêmement utile. Elle avait quelque peu honte de ses propres pouvoirs : être une femme-renarde ne pouvait pas être aussi utile que changer sa propre taille. Elle le regardait encore dans les yeux, pour communiquer son respect. Elle sourit plus franchement. Pour la première fois, elle ressentait un calme général en elle-même mais naturel. Elle s’était toujours imposé un calme presque…effrayant. Pas un seul son dans sa tête, le vide total et là, c’était le printemps : un soleil radieux mais qui n’agressait pas sa peau, qui jouait avec les feuilles d’un saule pleureur tout en fête. Et elle…
Inari était en proie à une ataraxie rare, doucement, la neige de sa tête fondait.

Alors, même si sa logique lui disait qu’elle entrait dans un rêve éphémère, elle voulait en profiter mais pas seule.

- Je vous suis, j’aimerais passer une bonne journée et encore deux bonnes journées après, dit-elle d’une voix suave.

A son contact chaud et euphorique, elle prit la main de Naru, joua avec ses doigts et la saisit doucement. Toujours avec la tiédeur de ses propres mains, mais elle les avait toujours ainsi.

Elle avait chaud ailleurs. Ce qui la faisait sourire avec grâce.

Pirates Messages : 16 Date d'inscription : 17/10/2009

Je m'estime chanceux de pouvoir profiter de votre présence, même si je crains éprouver une énorme tristesse à la fin de ces trois jours... Mais à ce que j'ai compris c'est le maximum que vous puissiez m'offrir.

Main dans la main, les nouvelles connaissances traversaient à présent les ruelles principales de Valentisland. Ayant repéré au préalable le chemin, le guide n'hésita à aucun moment quant à la direction à prendre. Puis c'est seulement après une promenade d'une vingtaine de minutes, ils arrivèrent enfin à destination.

J'espère que la marche n'a pas était trop longue, si c'est le cas je m'en excuse. Enfin, je m'attendais à quelque chose de plus... grand. Mais comme on dit, il ne faut pas juger un livre à sa couverture. Prête pour quelques achats ?

Le commerce ne payait pas de mine vue de l'extérieur, imbriqué entre deux énormes concurrents. Quoi qu'il en soit, il s'agissait de l'unique lieu où Naru trouverait chaussure à son pied. Il invita avec galanterie Inari à le suivre à l'intérieur. Une fois entrée dans l'enseigne, un effet de surprise s'insinua chez Naru.

Ouah... C'est une véritable jungle...

Le commerce regorgeait de vêtements, à un tel point que l'on ne distinguait plus les murs et même le plafond. Quant aux rangées, elles étaient tellement proches qu'il était difficile de se déplacer entre elles. On apercevait parfois des clientes sortir d'une rangée pour s'engouffrer dans une autre plus dense. La chasse à la bonne occasion venait d'ouvrir...

A ces mots, Inari resserra sa prise sur sa main doucement pour le rassurer. Son intuition lui murmurait que la mer ferait en sorte qu’ils se rencontreraient encore et encore. Comme si cette ville avait déjà décidé pour eux. C’était un peu effrayant mais au bout d’un certain temps, elle s’en accommodait et même à s’en réjouir. Elle qui ne cherchait jamais la compagnie, elle s’était trouvé un excellent compagnon dont le verbe arrivait à la faire sourire, à en oublier son statut de Marine et sa volonté de vengeance. Elle était libre et elle comptait profiter de ces trois jours.

Soudain, elle s’était rendue compte qu’elle caressait machinalement les doigts de Naru avec les siens. Elle s’arrêta net, craignant d’être malpolie et surtout de l’embarrasser.

Elle respira à fond et regarda tout autour d’elle. Inari adorait se « perdre », oui, et le plaisir était d’essayer de retrouver son chemin rien qu’avec son instinct, sans se balader sur les toits des habitations. Une sorte de petit plaisir caché qui embellissait certaines de ses journées.

Tous deux entrèrent donc dans la boutique et la seule pensée qui lui venait était comment faire pour que Naru combatte son envie de s’enfuir. Pas qu’elle le sentait nerveux mais voyant le monde, ça n’allait pas tarder.

- Si cela vous gêne les endroits surpeuplés, on peut aller voir d’autres boutiques un peu plus désertes ? proposa Inari, inquiète de son bien-être.

Et pendant toute la ballade, Inari, sans s’en apercevoir, n’avait pas lâché la main de Naru.

Pirates Messages : 16 Date d'inscription : 17/10/2009

Jusqu'à l'expression des craintes de son accompagnatrice de charme, l'agoraphobe claustrophobe avait littéralement occulté ses phobies. Ce simple fait en disait long sur les effets de cette présence féminine. Un court instant de crainte fit une légère apparition, mais avant de perdre tout contrôle, le simple fait de tenir la main d'Inari évinça tout mouvement de panique. Naru se contenta de serrer un peu plus fort sa main, sans pour autant lui écraser ses petites mains glacées.

Merci, mais ça ira. Du moment que je n'écrase pas toutes les personnes ici présentes. Enfin ça ne m'ai jamais arrivé ! Enfin, juste une fois où.... Non ! Enfin bref ! Je vais chercher le gérant, histoire qu'il me renseigne. On se rejoins aux cabines si vous le voulez bien.

Après un sourire, il se rendit compte qu'il ne désirait aucunement lâcher cette douce main. Il changea alors d'avis.

Et si nous le cherchions à deux ? Avec vos sens aiguisé, ça serait plus aisé de le ou la trouver. Non encore mieux, êtes vous joueuse ? Le premier qui trouve le gérant gagne ! C'est partit !

Tendant le cou, Naru cherchait une personne pouvant être un vendeur, mais il n'apercevait rien. Il espérait bien le trouver avant cette femme renarde. Même si le fait d'avoir lâcher sa main l'attristait, son âme d'enfant joueur prit le dessus. Il se mit même à enjamber les rangées de vêtements, profitant de ses capacités. Le sol tremblait quelque peu sous ses pas, mais rien d'inquiétant du moment qu'il ne chutait pas... Mais ce sot avait oublié un détail... Il était déjà torse nu, mais à présent il venait de réduire en morceau son jean...

Finalement, Inari le sentait un peu plus à son aise que tout à l’heure alors qu’ils n’étaient que des étrangers et ça la rassurait : pas vraiment à cause de son pouvoir mais surtout pour son propre bien-être. Sans savoir pourquoi, elle s’en inquiétait. Ca ne lui ressemblait pas mais elle était contente de changer sur ce point ; être froide physiquement était une chose mais psychologiquement, c’en était une autre…insupportable même…

Surtout que là, Naru et elle étaient bien, en confiance alors qu’ils ne se connaissaient à peine. Comme des enfants, ils ne cherchaient pas le pourquoi du comment, juste l’envie et rien d’autre. Les raisons « adultes » viendraient d’elles-mêmes. A pas de loups, chatouiller les pieds et venir doucement. Rien que d’y penser, ça la faisait encore sourire.

Elle répondit à son signal et frotta encore ses doigts contre les siens pour le rassurer et rit un peu de ses remarques en acquiesçant pour le rassurer.

A sa proposition, ses yeux s’illuminèrent : pas la peine d’en rajouter quand il s’agissait d’un petit jeu de piste ! Elle était animale et surtout renarde, les parties de chasse, c’était son domaine. Et enfin, une odeur de nouveaux articles et de cartons parvint à ses narines. A quelques pas, c’était lui, accroupi avec deux cartons empilés dont un à demi ouvert.

L’homme, pris par surprise, sursauta et d’un coup rassuré par Inari avec un sourire courtois. Après une petite question, elle sut que c’était bel et bien le gérant.

En pistant l’odeur d’oranges, elle fit signe à Naru et se rendit compte qu’il avait craqué son jeans. Elle s’adressa nerveusement au gérant.

- C’est une urgence pour un ensemble masculin taille assez fine sans être collant, vous avez ?

Elle jeta quand même certains coups d’œil pour voir si Naru s’en sortait. Elle demanda d’accorder quelques instants au gérant et alla carrément voir Naru, prit sa main pour le rassurer.

- Ne vous inquiétez pas, je suis avec vous… le rassura-t-elle en caressant sa main délicatement.

Pirates Messages : 16 Date d'inscription : 17/10/2009

Je suis idiot. J'ai complètement oublié mon jean...

Assis au sol, Naru n'avait pas totalement reprit une taille normale, mais s'en approchait approximativement. Dans tout les cas, il n'aimait pas le fait d'être en sous vêtement dans un lieu public, encore moins en présence d'une femme. Pour préserver un peu de son intimité, il se cacha dans une rangée de vêtements. Il tentait d'en trouver un à sa taille, mais c'était peine perdue. Puis, Inari se rapprocha de lui, jusqu'à lui caresser la main. La gêne que Naru ressentait le fit rougir de plus belle. Heureusement, cette femme avait le don de la calmer. Dans une situation identique avec une autre personne, il aurait déjà écrasé le commerce. Ou pire encore, il aurait rapetissé au point de se faire marcher dessus.

J'ai l'air ridicule n'est ce pas ? Dans tout les cas, vous avez gagné notre petit jeu. Je vous laisse déterminer votre récompense hi hi J'espère que l'on ne ma pas mal informé et qu'il a ce qu'il me faut.

Suite à ces propos, le gérant arriva et fit mine d'être choqué. Bien sur que je dispose de ce que vous souhaitez jeune homme. J'en ai vu des bonshommes spéciaux, mais toi tu en tiens une couche. Croitre et rapetisser, hummm cela est problématique. Allez vers le fond de la boutique, là vous pourrez faire votre choix comme bon vous semble. Tout est adapté à votre problème. Après une légère courbette, le gérant traversa une rangée et disparut.

Et bien merci...

Inari le regarda avec enthousiasme et avec le sourire franc.

- Et bien tout s'arrange ! s'exclama-t-elle, toute contente de cette nouvelle.

Ce gérant était formidable : même plus la peine de rester trop longtemps ici, surtout pour Naru qui était déjà dans la gêne la plus totale.

Inari regrettait de ne pas avoir sur elle un manteau ou autre et chercha du regard quelque chose qui pourrait faire l'affaire pour parvenir jusqu'à l'arrière boutique.

Elle trouva un manteau assez long et couvrit son corps.

- Pour ma récompense, on trouvera plus tard. D'abord, on va trouver votre bonheur, c'est bien plus urgent. Par contre, désolée pour le manteau mais c'est tout ce que j'ai trouvé de décent pour le moment avec tous ces gens... Allons-y ! encouragea-t-elle en essayant de l'entraîner vers sa prochaine terre promise.

Pirates Messages : 16 Date d'inscription : 17/10/2009

- Ne tarder pas à réclamer votre récompense ! Si vous ne la réclamer pas avant la fin de ces trois jours, vous seriez obligée de me retrouver. J'espère que vous n'avez pas peur de jouer au chat et à la souris. M'enfin, vous avez de la chance, je suis assez grosse comme souris hihi

Bon ! En tout cas merci pour la veste, j'aime préserver un minimum d'intimité, mis à part certains cas. Si vous trouver lesquels avant votre départ, vous seriez forte !

En attendant si l'on allez voir si l'on trouve de quoi m'habiller ! Je risque d'attraper froid avec cette veste ! Vous me suivez ?

D'un signe de la tête, il invita Inari à le rejoindre au fond de la boutique. Le choix ne manquait pas, Naru allait pouvoir se faire plaisir ! Me que choisir ?

Sinon par pure curiosité, qu'est ce que vous aimez comme style vestimentaire ?

Inari était d’un coup devenue espiègle avec ce petit jeu et sa partie animale en était plus que satisfaite. Il avait sans doute fait quelque chose qu’il ne fallait pas : attiser son appétit du jeu, de la chasse surtout.

Inari avait envie d’une robe mais elle pensait à quelque chose de plus utile comme un haut que sa forme animale pourra mettre et que sa poitrine ne se découvre pas. D’un coup, son esprit de guerrière lui disait de rester dans les traditions des bandages pour sa poitrine mais un short serait une très bonne idée ; se retrouver nue, elle s’en fichait mais bon, ses supérieurs n’apprécieraient pas ça et peut-être pas du tout l’Amiral qu’elle devait convaincre.

- J’aimerais vous habiller… J’aimerais ça comme récompense…

Elle ne savait pas pourquoi mais c’était tellement excitant : un véritable jeu mais elle voulait savoir si Naru allait la suivre selon ses réactions assez spectaculaires.

Il y avait une rangée de vêtements entre eux deux et elle le regardait de ses yeux blancs pour après s’attarder sur des shorts taille féminine.

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